Father’s design

mercredi 2 septembre 2009

L’hérédité est palpable sur de nombreux traits… Laissons en revanche le coup de crayon au paternel…


Je règle mon pas sur le pas de mon père

lundi 5 janvier 2009

Pour un retour au turbin des palabres, on va parler un peu de soi…Ouais. Que dire? Tiens, on va parler d’un mythe, d’un mythe à la mode, d’un mythe plutôt banal, d’un mythe dont la plupart se foutent. A tort, à raison? Peu importe, un mythe ne tient que par l’admiration, le charisme qu’il évoque à certains. Peu importe les moyens mis en oeuvre, peu importe les causes implorées. Peu importe la raison trancherait un expert: « un mythe, c’est pas rationnel mon enfant ».

Plus jeune, j’étais pas trop posters flanqués sur les murs de ma chambre ni porté sur l’adoration d’une célébrité, d’une icône, d’un portrait. J’étais plutôt penché sur moi. En fait si, j’ai adoré toute mon enfance (avec mon père) – et d’ailleurs encore – la saga en BD de Thorgal, ce fils du ciel élevé par des vikings et au destin baigné d’aventures et de tragédie. Thorgal est-il un mythe? Non je ne crois pas il est plutôt un héros humain – surhumain souvent – plongé dans l’enfer de la mythologie scandinave; Odin, fjords, elfs et consorts…Mais Thorgal est tout de même un symbôle de justice, de force et d’indépendance d’esprit en plus d’être un mari hors pair. Mais Thorgal n’est pas un mythe, il souffre trop comme un homme.

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En grandissant et en écumant d’autres écrits, j’ai progressivement orienté ma curiosité vers l’Amérique Latine (en vogue?) et Cuba (cliché?) dans les années 90 (waou, je peux désormais m’inscrire dans une trajectoire décennale, c’est fantastique de mûrir!). Et mince, voilà que je tombe sur Ernesto, sur le Che en somme. Il est devenu mon mythe, ma référence, mon modèle, « parce que c’était lui parce que c’était moi ». Je n’ai pas tout lu à son sujet, surtout pour ne pas tout souiller, tout bousiller. Un mythe, mon mythe, ça se protège, ça se dorlotte, ça se partage peu. J’avais pas la 20taine, et je m’associais bien à lui. Ben ouais, dans un mythe, il faut qu’on s’y retrouve; l’absence de ressemblance qu’elle soit morale ou physique d’avec un mythe annule dans l’absolu son effet fédérateur. Il faut trouver des similitudes avec son mythe.

Un jour il a fallu tout de même organiser la chose, structurer l’amour. Un entretien de personnalité comme on dit, dans le cadre d’un concours, me mit dans l’embarras. Rationnaliser l’adoration: « il faut que ton parcours soit cohérent, tes phrases impactantes, il ne s’agit plus de poésie, c’est un concours ». Merde, je l’avais fine. Une foule d’oxymores assez grisantes m’avaient envahi: « raison – amour; cohérence – révolution; impact – romantisme ». Waou, j’allais les épater. Bah c’est vrai, j’ai la lâcheté du cadre moyen moi, je suis capable de renier ce que j’aime et de faire des compromis: no souci.

Bon, la trame de mon discours vicié – qui au final fut mon modèle durant mes années de concours et d’entretiens – était assez séduisante, bien ficelée. Une carotte, oui mais intelligente, et cohérente. De l’or en somme.

– Et oui, je suis un grand amoureux d’Ernesto Guevarra

– Le Che?

– Oui, c’est exact: Le Che.

– Développez.

– Oh c’est évident il y a une part d’irrationnel, de romantisme dans cette admiration. De jeunisme également! (sourire) Mais je ne peux m’empêcher de respecter le meneur d’hommes, le révolutionnaire incorruptible, le mythe en somme.

– Et la brutalité, et les armes?

– Je ne les occulte pas, mais que dire de 50% des français qui admirent Napoléon? Ce qui me plaît c’est aussi qu’un argentin a oublié ses attaches patriotiques pour libérer un pays qu’il ne connaissait pas. La première fois que le Che s’est rendu à Cuba, c’était uniquement dans le but de renverser le régime en place!

– Et?

– Et au final, une fois la victoire obtenue, il repartit vers d’autres horizons.

–  Comment l’analysez-vous?

– Pour moi, c’est l’une des premières figures contemporaines. D’abord, la révolution est mondiale, mondialisable (« Créer 1, 2, 3 de nombreux Vietnam« ); c’est un patriote au sens large du terme il aime et aspire à la souveraineté de tous les pays; il a une volonté d’équité d’ensemble. C’est très moderne tout cela, presque développement durable!

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Les mecs, je sais pas si je les sciais, mais en tout cas ça fonctionnait. En fait, j’étais sûr de l’impact de mon coup, jusqu’à ce qu’un de mes interrogateurs me disent: « Bon, c’est un peu cliché le Che tout ça, mais comme vous le défendez bien, on a adhéré… ». Cliché le CHE?! Mon oeil, inculte! Mince, je descendais des nues: je réalisais qu’en fait tout le monde le connaît le CHE, qu’aimer le Che c’est même pas original, qu’il y en a même qui se mouche sur lui, les histoires de guerilleros là, y en a des centaines. D’autres CHE?! Mais ils sont pas tombés sur la tête???

Ca m’a pas mal refroidi. J’ai compris tout d’abord que je n’avais pas le monopole de la connaissance du Che à mon grand étonnement, que c’était même une figure très connue et que comme tous les mythes intégrés dans la culture populaire mondiale, et bien on ne savait pas vraiment d’où il venait, ce qu’il avait fait, ni ce qu’il représentait. La révolte, la beauté, la pureté, des posters sur des murs de chambres d’ados, un prétexte, des choses et d’autres en somme??? L’édification d’un mythe passe aussi par sa banalisation et son appropriation par tout le monde. A propos du Che, on peut en entendre des bonnes: « Il a fait mai 68 je crois, si si il y était ». Il y a tout de même une différence entre un guerillero de la jungle et un lanceur de pavé député européen… « Il dirige Cuba, il est devenu dictateur ». Ouais ouais, d’une vocation à l’autre…Bref, j’ai quand même gardé mon CHE et j’essayais tant bien que mal de diffuser la bonne parole. Un voyage à Cuba plus tard j’appris que le Che allait être porté à l’écran.

Avant ça, j’avais mythifié deux autres personnages. Deux acteurs: Clint et un autre. Clint c’est un peu normal, c’est un mythe pour tout le monde (et surtout pour mon père!). J’ai même écrit une petite nouvelle pour le désacraliser (à paraître sur le blog?) mais je l’aime quand même. beaucoup. L’autre: c’est Benicio, Benich’, enfin moi quoi (je vous ai déjà dit: on se personnifie dans un mythe sinon ça marche pas), Benicio del Toro! Ouais, un vrai mec. Je sais pas au début ce qui m’a emporté chez cet homme. L’acteur, les rôles, l’homme tout court. Je crois que c’est un ensemble; j’aime son jeu, sa bouille, ses choix. Des seconds rôles de choix: l’inoubliable déjanté Fenster dans Usual Supects, puis Frankie 4 fingers dans Snatch, un avocat verreux dans Las Vegas Parano, un policier mexicain oscarisé dans Traffic, un clive-owen-piss-drinker dans Sin City…Un killer, avec des cernes lourdes et harmonieuses et son timbre fatidique (y a un peu de Clint dans ses attributs, non?), sa nonchalance intimidante, son charisme naturel…un modèle d’homme, n’est-ce pas? C’est guevaresque.

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Au fur et à mesure que mon amour pour le Che se consolidait mais n’évoluait plus, ma ferveur pour Benich’ se renforçait. J’allais les confondre, et finalement sans me tromper. Ce que je vais dire là n’est pas de la prétention mais je m’étais toujours dit que si un jour il fallait porter le Che à l’écran, alors Benich’ devrait sans conteste être le dépositaire de son portrait. Et PAM! ça n’a pas loupé: en Juin 2002 exactement, surfant sur le site web des fans de Benich’ (http://www.beniciodeltoro.com/index.html) j’apprends qu’un tournage dirigé par Soderbergh allait démarrer sur le Che, avec en tête d’affiche BENICIO!! J’étais dingue. J’en ai parlé à tout le monde. Je devenais lourd. Et comme le film ne sortait pas, ça devenait la rengaine: « Alors, ton film là Benicio, le Che, t’en es où? ». Je me morfondais sec. Les mois et les années passèrent sans que j’entende de nouveau parler de ce projet, de Benicio non plus d’ailleurs.  Ma flamme rejaillit à l’occasion d’une cérémonie des OSCAR en 2005 je crois où Benicio portait la barbe désormais symbolique du révolutionnaire. Puis, en mai dernier à Cannes, la patate arriva: Soderbergh présenta son bébé de 4h, découpé en 2 séances. Benich’ reçut le prix (convoité?) d’interprétation…Maintenant, j’attends qu’il sorte et je vous mettrai un petit mot pour vous dire si mon image n’a pas trop été écornée…

deltoro


Daft Punk et le diagramme de Gantt – un article bâclé

lundi 10 novembre 2008

daft-punk-673

Mince, il est dingue de constater l’excès de rationalisme du groupe electro. Fan, j’ai en mémoire des dizaines de passages volés à presque chacun des titres. De Veridis Quo à Fresh jusqu’au très fameux Too Long, tout est calculé, au dixième de seconde près, le bit démarre après la folie aux teintes disco, le souffle de voix « Yeah », « Hum », « Oh » a été travaillé des heures et calé de façon réfléchie. C’est bizarre, on associerait volontiers (j’associerais) au Daft, intuitivement, une petite démesure de nonchalance, un brin d’impro, une part d’aléatoire de l’ordinateur, une fainéantise passagère en milieu de morceau. Non, rien de tout ça. Même dans l’album Alive 2007, enregistré à Bercy en juin de la même année, la succession entre les titres est rationalisée. Voir: entre le titre 3 et 4, l’enchaînement est d’une fluidité qui ne saurait être spontanée. En seconde 15 du titre 5, around the world est lancé, calé, ça aurait été trop tard en seconde 16, bien trop tôt en 14. Il y aussi cette logique du rappel. Dans Alive, les morceaux sont presque tous imbriqués les uns aux autres. Too Long joue pour la Steam Machine, tandis que Prime Time of your Life percute pour the Brainwasher… Et puis, à force d’écoutes, on réalise que les périodes s’enchaînent mais aucune ne saurait démarrer si l’autre n’est pas finie ou ne s’émiette suffisamment pour laisser place à la novice. C’est une logique en somme d’optimisation des flux, c’est carré, parfait, productif. Un travail à la chaîne calculé pour une efficacité optimale. Bref, on sait tout, on est prévenu. Les Daft s’y retrouvent, Mektoub!

L’étonnant, c’est qu’au sein de l’écoute du groupe, ça rassure. On a au moins l’emprise sur la succession des choses; seul élément de maîtrise dans cet univers complétement déjanté et parfois trop prenant. Même les Daft ont besoin d’un repère…

gantt


javier

dimanche 12 octobre 2008


lundi 6 octobre 2008

c’est la disette,

pas d’envie et rien à baffrer,

c’est la disette,

RAS.


page blanche

mardi 30 septembre 2008

Constat d’impuissance

Invitation à reprendre

Patience


on va s’y remettre

vendredi 26 septembre 2008

yeah


samedi 20 septembre 2008

là, je récupère


case départ

mardi 16 septembre 2008


la grande boucle a son maillot jaune

lundi 15 septembre 2008

et bah voilà!

456 jours.

Ca fait combien de trains?